Médecins sans frontières (MSF) s’est depuis quelques temps, lancé dans la construction des latrines dans de camps des déplacés de guerre en ville de Goma et environs. À titre illustratif, au moins 18 bloques avec plus de 180 portes sont en pleine construction dans le camp de Samsam situé dans le quartier Mugunga en commune de Karisimbi.
Outre ces latrines, médecins sans frontières y érige des distributeurs d’eau potable dans le souci de sauver des vies explosées aux différentes maladies dans les camps des déplacés.
Les travaux évoluent bel et bien et si possible, vers la fin de semaine, ces infrastructures seront opérationnelles. Précision livrée à la presse ce vendredi 10 mai 2024 lors d’une descente sur terrain (site de Samsam).
D’après Paula Navarro, spécialiste en eau, hygiène et assainissement au sein de MSF, cette action s’inscrit également, dans le cadre de prévention contre certaines maladies à l’instar de la choléra et autres.
« Dans le site de Samsam, on a 180 latrines en construction et on prévoit étaler 150 autres et on distribue de l’eau potable. L’idée serait d’arriver à 180 mètre cube par jour. On sait que ça ne sera pas suffisant pour toute la population mais on essaie de donner un support. Ce n’est pas le seul camp où on intervient, on intervient de beaucoup d’autres camps et c’est environ 300 milles personnes, on ne pourra pas couvrir le besoin de tout le monde. Les latrines que nous construisons, sont complètement bien fermées c’est-à-dire, le contenu fécal ne pourra sortir, c’est une meilleure aussi de protéger la population et nous avons de personnes qui se chargent de l’hygiène de latrines et on fourni des matériaux de nettoyage régulièrement. On installe aussi de point de lavage des mains avec du savon pourque les gens ne propagent n’importe quelle maladie dans la communauté » a fait savoir Paula Navarro.
À elle de préciser en outre, que la main-d’œuvre pour la construction de ces latrines, est purement locale afin de permettre à certains déplacés de guerre d’y gagner quelque chose.
« Chez MSF on a décidé de ne pas utiliser des entreprises privées. On crée de groupes des journaliers avec de spécialisés et on mélange des femmes et des hommes. L’idée c’est de laisser de l’argent aussi dans la communauté et créer un sentiment d’appropriation » a-t-elle ajouté.
Les déplacés interrogés par notre reporter, n’ont pas caché leur joie. Ils ont salué l’engagement et la détermination de MSF (médecins sans frontières) afin d’améliorer leurs conditions de travail.
« On nous chasse dans les toilettes de voisins et pour avoir des bois de chauffage, on fait face à des violences en brousse. Nous puisons de l’eau de l’autre côté mais ils nous disent de nous arranger pour avoir nos propres Tanks. Vraiment MSF nous aide et là on est content car ici, nous souffrons, pas de toilettes. Mais comme nous n’avons pas de produits à utiliser pour la propriété, certaines personnes sont contaminées, pas de savon, que MSF tienne compte de cela » a déclaré l’un d’entre eux.
Notons la situation humanitaire reste préoccupante dans les camps de déplacés de guerre non seulement dans la ville de Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu, mais aussi dans la partie nord de la province.
Elias Aungama