Guerre du M23 : Dorothée Wamahoro, une brave déplacée qui se débrouille en vendant les bois de chauffage pour répondre aux besoins de ses 8 enfants au camp de Samsam à Goma

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:ACTUALITES
  • Commentaires de la publication :0 commentaire
Dorothée Wamahoro, déplacée de guerre/© VBR Fm

Les déplacés de guerre mènent une vie pénible dans les différents camps situés à Goma et dans la partie nord de la province du Nord-Kivu. À Goma par exemple, ces derniers reçoivent difficilement, des assistances humanitaires et cette situation pousse certains à se livrer à quelques anti-valeurs dont le vol, le banditisme et la prostitution pour ne citer que ceux-là. Néanmoins, d’autres se débrouillent de leur part, et cela, malgré les difficultés de la vie dans le milieu de refuge.

À titre illustratif, Dorothée Wamahoro, déplacée de guerre venue de Bweremana dans le territoire de Masisi et cantonnée au camp de Samsam à Mugunga, commune de Karisimbi en ville de Goma, s’est depuis plusieurs mois lancée dans la vente des bois de chauffage qu’elle recherche à Keshengeshi à trois heures de marche.

Âgée de 50 ans et mère de huit (8) enfants dont des mariés et de célibataires, Dorothée Wamahoro a dans une interview accordée à VBR Fm ce samedi 11 mai 2024 dans leur camp, indiqué qu’elle et ses compagnons (autres femmes déplacées) courent plusieurs risques en court de route. C’est notamment, les violences sexuelles.

« Par exemple, pour ces bois que j’ai au dos, on peut juste me donner 500 ou 1000fc. De Samsam à Keshengeshi, nous marchons pendant 3h et le retour, c’est aussi 3h de marche. Certaines d’entre nous sont violées en cours de route. Chacun se débrouille pour y arriver car si on est nombreuses, on peut nous dire de rentrer. Ceux qui achètent ces bois viennent même de l’extérieur et les autres déplacés achètent parfois. Ça nous aide pour que les enfants ne meurent de faim » a-t-elle fait savoir.

Elle estime que la vie de ses enfants et les autres déplacés de guerre est en danger vu que les enfants n’étudient plus. Elle plaide ainsi, pour le retour de la paix dans leurs entités respectives pour leur permettre de reprendre leur vie normale.

« On vit difficilement, que le gouvernement nous aide. J’ai 8 enfants mais actuellement, ils n’étudient plus. Je me poumone pour eux pour qu’ils n’aillent pas voler. Nous avons fini six mois sans aucune assistance. Que le gouvernement nous vienne vraiment en aide » a ajouté Dorothée Wamahoro.

Elias Aungama

Laisser un commentaire