Beni : 3 morts et des blessés dans une incompréhension entre les FARDC et des jeunes dits Wazalendo à Mabalako (Société civile)

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Trois morts et au moins quatre blessés, tel est le bilan encore provisoire d’une incompréhension observée la journée de ce lundi 17 juin 2024 à Mabalako, entité située à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Beni-ville, groupement Baswagha-Madiwe, secteur de Beni-Mbau au Nord-Kivu.

D’après la société civile locale, les jeunes dits Wazaledno sont venus de la cité de Cantine avant que les choses tournent mal. Cette structure citoyenne précise que cette situation a provoqué une panique générale au sein de la communauté et certaines populations se sont encore déplacées.

Elle appelle ainsi, à un dialogue social entre les services de sécurité et les groupes des jeunes dits Wazaledno qui se sont lancés dans les démarches de la pacification de la partie Est de la République démocratique du Congo secouée par les affres de la guerre.

« Ce n’est pas une attaque rebelle mais il y a eu une incompréhension entre un groupe des jeunes qui sont venus de Cantine et les éléments de sécurité à Mabalako mais la vraie raison de cette incompréhension n’est pas encore connue. Il y a trois morts côté de ces jeunes et on compte aussi au moins quatre blessés dont un agent des renseignements. La population s’est déjà déplacée. Nous demandons qu’il y ait un dialogue social entre les services de sécurité et les jeunes qui sont aussi à la recherche de la paix. Les jeune se sont déjà mobilisés pour qu’ils puissent défendre cette partie du pays mais quand il y a cacophonie entre eux et les services de sécurité, ça ne marche pas et ça devient une confusion, on cherche une chose et son contraire. C’est pourquoi nous demandons un dialogue social entre les deux parties et la population » a déclaré Justin Kavalami, membre de la société civile du groupement Baswagha-Madiwe.

Notons que la population de cette partie du territoire de Beni vit la peur au ventre depuis les tueries par les ADF, de plus de 100 personnes dans des villages proches de la cité de Cantine qui s’est ailleurs, vidée d’une partie de sa population.

Elias Aungama

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