Le maire policier de la ville de Goma, le commissaire supérieur principal Faustin Kapend Kamand a dans un communiqué rendu public et dont une copie est parvenue à notre Rédaction ce mardi 21 mai 2024, interdit la manifestation pacifique projetée pour ce mercredi 22 mai par les mouvements citoyens et groupes de pression pour fustiger la pénurie d’eau potable dans une majeure partie du chef-lieu du Nord-Kivu et dans le territoire de Nyiragongo.
L’autorité urbaine a, à travers ce communiqué informé ses administrés que la REGIDESO est à pied d’œuvre pour rétablir la situation à la normale après la réparation de la tuyauterie au rond-point cercle sportif et les fuites observées sur le tronçon 1km témoin (Denis Paluku).
C’est ainsi que le commissaire supérieur principal Faustin Kapend Kamand invite chacun de garder sa patience jusqu’au rétablissement total de la fourniture en eau potable par la REGIDESO.
« Le moment sécuritaire n’étant pas favorable à une quelconque manifestation, celle-ci est inopportune et interdite. Les services d’ordre et de sécurité sont instruits quant à ce » a-t-on lu.
En réaction, les structures juvéniles qui ont initié cette manifestation, s’inscrivent en faux contre la décision du maire, celle d’interdire leur manifestation pourtant pacifique.
Ils appellent cependant, l’autorité urbaine à déployer des policiers afin de sécuriser les manifestants.
« Notre objectif est de demander à la REGIDESO de donner de l’eau potable qui est devenue un casse-tête en ville de Goma et environs. Nous tenons à faire notre marche malgré que le maire l’a interdit, on ne voit pas pourquoi l’annuler aussi. La marche est pacifique, si le maire trouve opportun de déployer tous les services de sécurité pour nous interdire de marcher, c’est à lui de juger. Ce sont les mêmes réponses que la REGIDESO et les autorités nous donnent toujours quand il y a pénurie mais sans succès » a déclaré à VBR Fm, l’un des militants des mouvements citoyens de Goma.
Notons qu’il s’observe une pénurie d’eau potable dans plusieurs quartiers de la ville de Goma depuis quelques semaines. Les déplacés de guerre en sont aussi victimes et craignent des maladies d’origines hydriques.
Elias Aungama