Certaines artères principales de quelques quartiers de la partie nord de la ville de Goma et du territoire de Nyiragongo étaient barricadées depuis les heures matinales de ce mercredi 17 juillet 2024. Situation consécutive à la tuerie par des bandits armés encore inconnus, de trois personnes toutes d’une même famille la nuit de mardi à ce mercredi dans la notabilité Twaha, village Ngangi 2, groupement Munigi en territoire de Nyiragongo au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Tôt le matin de ce mercredi, des jeunes en colère ont barricadé plusieurs artères principales dans quelques quartiers dans la partie nord de Goma et du sud du territoire de Nyiragongo dans le souci non seulement de condamner la montée de la criminalité dans les deux entités, mais aussi exprimer leur désespoir vis-à-vis de la gestion sécuritaire par les autorités de l’état de siège.
Le conseil local de la jeunesse du groupement Munigi qui nous a livré la nouvelle, parle d’un bilan encore provisoire de trois morts dont le père de famille, motard de son état, sa petite sœur et son épouse aux côtés du fils ainé blessé par balle, des biens et argent emportés par les auteurs de cet acte ignoble.
Cette structure juvénile exige des enquêtes crédibles afin de mettre la main sur les auteurs et qu’ils soient jugés conformément à la lois.
« C’était vers 1 heure 30 que ces bandits ont fait incursion dans la maison de la victime où ils ont emporté une somme importante d’argent avant de tuer le père de la famille, sa petite sœur et sa femme en blessant le fils ainé. Voilà ce qui a choqué la population qui est descendue dans la rue pour barricader les routes et nous dénonçons la manière dont les policiers et militaires dispersent les gens, nous craignons que d’autres soient touchés. Que des enquêtes soient vite mener pour arrêter les auteurs de cette tuerie » a indiqué Jackson Kitambala, président du conseil local de la jeunesse de Munigi.
À lui d’ajouter :
« Monsieur le gouverneur de province, impliquez-vous personnellement et si vous ne serez pas en mesure de maîtriser la situation sécuritaire, vous pouvez démissionner. À toute la population, restons vigilante, nous devons rester debout en dénonçant pour mouvement suspect ».
Même son de cloche avec la société civile coordination territoriale de Nyiragongo qui déplore la montée de la criminalité à Goma et Nyiragongo impactant négativement sur la vie socio-économique de la population locale déjà victime de la guerre du M23.
« Finalement, on ne sait plus s’il faut dénoncer en quelle langue pourque les autorités stoppent cette insécurité qui fait des morts. Que les autorités prennent en compte les alertes populaire. On en a marre » a dit Thierry Gasisiro, membre de la société civile de Nyiragongo.
Rédaction
